Rodin - "Le Baiser"
La tendresse
On peut vivre sans richesse
Presque sans le sou
Des seigneurs et des princesses
Y'en a plus beaucoup
Mais vivre sans tendresse
On ne le pourrait pas
Non, non, non, non
On ne le pourrait pas
On peut vivre sans la gloire
Qui ne prouve rien
Etre inconnu dans l'histoire
Et s'en trouver bien
Mais vivre sans tendresse
Il n'en est pas question
Non, non, non, non
Il n'en est pas question
Quelle douce faiblesse
Quel joli sentiment
Ce besoin de tendresse
Qui nous vient en naissant
Vraiment, vraiment, vraiment
Le travail est nécessaire
Mais s'il faut rester
Des semaines sans rien faire
Eh bien... on s'y fait
Mais vivre sans tendresse
Le temps vous paraît long
Long, long, long, long
Le temps vous paraît long
Dans le feu de la jeunesse
Naissent les plaisirs
Et l'amour fait des prouesses
Pour nous éblouir
Oui mais sans tendresse
L'amour ne serait rien
Non, non, non, non
L'amour ne serait rien
Quand la vie impitoyable
Vous tombe dessus
Qu’on n'est plus qu'un pauvre diable
Broyé et déçu
Alors sans tendresse
D'un cœur qui nous soutient
Non, non, non, non
On n'irait pas plus loin
Un enfant vous embrasse
Parce qu'on le rend heureux
Tous nos chagrins s'effacent
On a les larmes aux yeux
Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu...
Dans votre immense sagesse
Immense ferveur
Faites donc pleuvoir sans cesse
Au fond de nos cœurs
Des torrents de tendresse
Pour que règne l'amour
Règne l'amour
Jusqu'à la fin des jours.
Paroles Bourvil
IMPOSSIBLE de supporter la trahison !
Une chanson de jeune pour les jeunes,
"Désolée"
par Amel Bent
Désolée
Ce que je vais te dire n'est pas facile,
c'est toujours plus dur quand on aime,
j'ai pesé le pour et le pire,
mais avec toi c'est toujours pareil :
Tu dis que tu nous aimes,
que moi c'est pas comme elle,
pourquoi t'es pas le même,
à chaque fois qu'elle t'appelle ?
Je suis désolée
mais c'est ici qu'on va se quitter,
j'ai essayé de garder la tête haute
dans l'ombre d'une autre,
je ne peux plus supporter,
je suis désolée ...
Je me voile la face et je le sais,
je ne veux voir que ce qu'il me plaît,
mais toutes les traces qu'elle laisse
ce n'est pas à moi de les cacher;
oui, je t'ai donné le choix,
je n'ai pas envie
mais je l'ai fait pour toi,
si tu lui dis les mêmes choses qu'à moi
je comprends qu'on en soit là.
Je suis désolée,
mais c'est ici qu'on va se quitter
j'ai essayé de garder la tête haute
dans l'ombre d'une autre
je ne peux plus supporter.
Je suis désolée
mais c'est ici qu'on va se quitter,
j'ai essayé de garder la tête haute
dans l'ombre d'une autre,
je ne peux plus supporter.
J'aimerais comprendre mais j'y arrive pas,
tu sais que j'ai toujours été là,
dis-moi ce quelle a fait pour toi;
j'aurais peut être pas dû tout te donner,
essayer de te faire changer.
Je te laisse avec tes regrets,
je suis désolée ...
Je suis désolée
mais c'est ici qu'on va se quitter,
j'ai essayé de garder la tête haute
dans l'ombre d'une autre,
je ne peux plus supporter.
je suis désolée ...
Je suis désolée ....
Paroles Amel Bent
Album : « A 20 Ans »
Cantique des Cantiques
J'entre dans mon jardin, ma sœur, ô fiancée,
je récolte ma myrrhe et mon baume, je mange mon miel et mon rayon,
je bois mon vin et mon lait.
Mangez, amis, buvez, enivrez-vous, mes bien-aimés!
Je dors, mais mon cœur veille.
J'entends mon bien-aimé qui frappe.
" Ouvre-moi, ma sœur, mon amie, ma colombe, ma parfaite!
Car ma tête est couverte de rosée, mes boucles, des gouttes de la nuit. "
" J'ai ôté ma tunique, comment la remettrais-je ?
J'ai lavé mes pieds, comment les salirais-je ? "
Mon bien-aimé a passé la main par la fente, et pour lui mes entrailles ont frémi.
Je me suis levée pour ouvrir à mon bien-aimé,
et de mes mains a dégoutté la myrrhe, de mes doigts la myrrhe vierge, sur la poignée du verrou.
J'ai ouvert à mon bien-aimé, mais tournant le dos, il avait disparu !
Sa fuite m'a fait rendre l'âme.
Je l'ai cherché, mais ne l'ai point trouvé, je l'ai appelé, mais il n'a pas répondu!
Les gardes m'ont rencontrée, ceux qui font la ronde dans la ville.
Ils m'ont frappée, ils m'ont blessée, ils m'ont enlevé mon manteau, ceux qui gardent les remparts.
Je vous en conjure, filles de Jérusalem, si vous trouvez mon bien-aimé, que lui déclarerez-vous ?
Que je suis malade d'amour.
Qu'a donc ton bien aimé de plus que les autres, ô la plus belle des femmes ?
Qu'a donc ton bien-aimé de plus que les autres, pour que tu nous conjures de la sorte ?
Mon bien-aimé est frais et vermeil, il se reconnaît entre dix mille.
Sa tête est d'or, et d'un or pur; ses boucles sont des palmes, noires comme le corbeau.
Ses yeux sont des colombes, au bord des cours d'eau se baignant dans le lait,
posées au bord d'une vasque.
Ses joues sont comme des parterres d'aromates, des massifs parfumés.
Ses lèvres sont des lis; elles distillent la myrrhe vierge.
Ses mains sont des globes d'or, garnis de pierres de Tarsis.
Son ventre est une masse d'ivoire, couverte de saphirs.
Ses jambes sont des colonnes d'albâtre, posées sur des bases d'or pur.
Son aspect est celui du Liban, sans rival comme les cèdres.
Ses discours sont la suavité même, et tout en lui n'est que charme.
Tel est mon bien-aimé, tel est mon époux, filles de Jérusalem.
Incarnation
Tu dors, mais ton cœur veille, car il est embrasé
D’une ardeur insondable et d’un feu dévorant,
De tendresse infinie, d’un amour si ardent,
Et ton âme respire un parfum de rosée.
Ton jeune corps si pur, vierge et ensommeillé
Qui vibre de la vie en tes veines coulant,
En cette nuit bénie de ce lointain printemps
Va connaître l’inouï, l’adorable baiser.
Le Souffle de l’Aimé est passé sans un bruit,
Il t’a tout doucement enlacée contre Lui
Et t’a très tendrement demandé ton accord.
Alors dans un élan qui nous vaut le Salut
Tu as donné ton oui, tu as donné ton corps,
Et le Verbe chez nous, chez les siens est venu !
© Fanch Deaubour
Le 25 mars 2009, en la fête de l’Annonciation
Chaque fois qu'on parle d'amour,
C'est avec "jamais" et"toujours".
Barbara
Heureux les amants que nous sommes
Et qui demain, loin l'un de l'autre,
S'aimeront par dessus les hommes.
Jacques Brel
L'amour ne passera jamais !
Hymne à l'amour
L'amour prend patience,
l'amour rend service,
il ne jalouse pas,
il ne plastronne pas,
il ne s'enfle pas d'orgueil,
il ne fait rien de laid,
il ne cherche pas son intérêt,
il ne s'irrite pas,
il n'entretient pas de rancune,
il ne se réjouit pas de l'injustice,
mais il trouve sa joie dans la vérité.
Il excuse tout,
il croit tout,
il espère tout,
il endure tout.
L'amour ne disparaîtra jamais.
Saint Paul
Chagall - Cantique
Cantique des cantiques
Voici mon bien-aimé qui vient !
Il escalade les montagnes,
il franchit les collines,
il accourt comme la gazelle,
comme le petit d'une biche.
Le voici qui se tient derrière notre mur
il regarde par la fenêtre,
il guette à travers le treillage.
Mon bien-aimé a parlé ;
il m'a dit :
" lève-toi, mon amie,
viens, ma toute belle.
Ma colombe, blottie dans le rocher,
cachée dans la falaise,
montre-moi ton visage,
fais-moi entendre ta voix ;
car ta voix est douce,
et ton visage est beau. "
Mon bien-aimé est à moi ;
et moi je suis à lui.
Il m'a dit :
" Que mon nom soit gravé dans ton coeur,
qu'il soit marqué sur ton bras. "
Car l'amour est fort comme la mort,
la passion est implacable comme l'abîme.
Ses flammes sont des flammes brûlantes,
c'est un feu divin !
Les torrents ne peuvent éteindre l'amour,
les fleuves ne l'emporteront pas.
Viens, viens ...
Viens, viens, c'est une prière
Viens, viens, pas pour moi mon père
Viens, viens, reviens pour ma mère
Viens, viens, elle meurt de toi
Viens, viens, que tout recommence
Viens, viens, sans toi l'existence
Viens, viens, n'est qu'un long silence
Viens, viens, qui n'en finit pas.
Je sais bien qu'elle est jolie cette fille
Que pour elle tu en oublies ta famille
Je ne suis pas venue te juger
Mais pour te ramener
Il paraît que son amour tient ton âme
Crois-tu que ça vaut l'amour de ta femme
Qui a su partager ton destin
Sans te lâcher la main.
Viens, viens, maman en septembre
Viens, viens, a repeint la chambre
Viens, viens, comme avant ensemble
Viens, viens, vous y dormirez
Viens, viens, c'est une prière
Viens, viens, pas pour moi mon père
Viens, viens, reviens pour ma mère
Viens, viens, elle meurt de toi
Sais-tu que Jean est rentré à l'école?
Il sait déjà l'alphabet, il est drôle
Quand il fait semblant de fumer
C'est vraiment ton portrait
Viens, viens, c'est une prière
Viens, viens, tu souris mon père
Viens, viens, tu verras ma mère
Viens, viens, est plus belle qu'avant
Qu'avant, qu'avant, qu'avant, qu'avant
Viens, viens, ne dis rien mon père
Viens, viens, embrasse-moi mon père
La la la la ...
Viens, viens, La la la la ...
Marie Laforêt
Aimer à perdre la raison
de Jean Ferrat
Aimer à perdre la raison
Aimer à n'en savoir que dire
A n'avoir que toi d'horizon
Et ne connaitre de saisons
Que par la douleur du partir
Aimer à perdre la raison
Ah c'est toujours toi que l'on blesse
C'est toujours ton miroir brisé
Mon pauvre bonheur, ma faiblesse
Toi qu'on insulte et qu'on délaisse
Dans toute chair martyrisée
La fin, la fatigue et le froid
Toutes les misères du monde
C'est dans mon amour que j'y crois
En elle je porte ma croix
Et de leur nuit ma nuit se fonde
Aimer à perdre la raison
Aimer à n'en savoir que dire
A n'avoir que toi d'horizon
Et ne connaitre de saisons
Que par la douleur du partir
Aimer à perdre la raison
Amour et bonheur d'autres sortes
Il tremble l'hiver et l'été
Toujours la main dans une porte
Le coeur comme une feuille morte
Et les lèvres ensanglantées
Aimer à perdre la raison
Aimer à n'en savoir que dire
A n'avoir que toi d'horizon
Et ne connaitre de saisons
Que par la douleur du partir
Aimer à perdre la raison
Aimer à perdre la raison
Le lac
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?
Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir !
Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.
Un soir, t'en souvient-il ? Nous voguions en silence;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.
Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots :
" Ô temps ! Suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
" Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.
" Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : sois plus lente ; et l'aurore
Va dissiper la nuit.
" Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive;
Il coule, et nous passons ! "
Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
S'envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?
Eh quoi ! N'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! Passés pour jamais ! Quoi ! Tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !
Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?
Ô lac ! Rochers muets ! Grottes ! Forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !
Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants côteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.
Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.
Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !
Alphonse de LAMARTINE 1790-1869
Anniversaire de mariage
J’ai
glissé ma main dans la tienne
Il y a déjà un moment
Il y a très peu de temps
Ou peut-être une éternité
Notre amour est une longue route
Qui ne pourra se terminer
Car elle commence avant l’Histoire
Et se continue bien après
Maillon d’une chaîne infinie
D’amours qui s’enchaînent
Et qui rejoignent, chacun leur tour,
Le Grand Amour d’où ils viennent,
Et pour toujours !
Je t’aime dans ton sourire
Et ton regard qui rencontre le mien
Lieux de communion infinie
Je t’aime dans tes paroles
Que j’attends et recueille
Je t’aime dans notre union
Action de grâce inouïe
Je t’aime en ton absence apparente
Où nos cœurs sont unis
Je t’aime dans nos enfants
Témoins de notre bonheur
Je t’aime dans la grisaille
Et les intempéries
Je t’aime dans le soleil éclatant
De nos réconciliations
Je t’aime.
Francesca
Le Cantique des Cantiques
Le Bien-aimé
Que tu es belle, ma bien-aimée,
que tu es belle !
Tes yeux sont des colombes,
derrière ton voile,
tes cheveux comme un troupeau de chèvres,
ondulant sur les pentes du mont Galaad.
Tes dents, un troupeau de brebis à tondre
qui remontent du bain.
Chacune a sa jumelle
et nulle n’en est privée.
Tes lèvres un fil d’écarlate,
et tes discours sont ravissants.
Tes joues, des moitiés de grenades,
derrière ton voile.
Ton cou, la tour de David,
bâtie par assises.
Mille rondaches y sont suspendues,
tous les boucliers des preux.
Tes deux seins, deux faons,
jumeaux d’une gazelle,
qui paissent parmi les lis.
Avant que souffle la brise du jour
et que s’enfuient les ombres,
j’irai à la montagne de la myrrhe,
à la colline de l’encens.
Tu es toute belle, ma bien-aimée,
et sans tache aucune !
Viens du Liban, ô fiancée,
viens du Liban, fais ton entrée.
Abaisse tes regards, des cimes de l’Amana,
des cimes du Sanir et de l’Hermon,
repaire des lions,
montagne des léopards.
Tu me fais perdre le sens,
ma sœur, ô fiancée,
tu me fais perdre le sens
par un seul de tes regards,
par un anneau de ton collier !
Que ton amour a de charmes,
ma sœur, ô fiancée.
Que ton amour est délicieux, plus que le vin !
Et l’arôme de tes parfums,
plus que tous les baumes !
Tes lèvres, ô fiancée,
distillent le miel vierge.
Le miel et le lait
sont sous ta langue ;
et le parfum de tes vêtements
est comme le parfum du Liban.
Elle est un jardin bien clos,
ma sœur, ô fiancée ;
un jardin bien clos,
une source scellée.
Tes jets font un verger des grenadiers,
avec les fruits les plus exquis :
le nard et le safran,
le roseau odorant et le cinnamome,
avec tous les arbres à encens ;
la myrrhe et l’aloès,
avec les plus fins arômes.
Source des jardins,
puits d’eaux vives,
ruissellement du Liban !
La Bien-aimée
Lève-toi, aquilon,
accours, autant !
Soufflez sur mon jardin,
qu’il distille ses aromates !
Que mon bien-aimé entre dans son jardin,
et qu’il en goûte les fruits délicieux !
Chagall - Cantique
Que serais-je sans toi
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un cœur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement
J'ai tout appris de toi sur les choses humaines
Et j'ai vu désormais le monde à ta façon
J'ai tout appris de toi comme on boit aux fontaines
Comme on lit dans le ciel les étoiles lointaines
Comme au passant qui chante on reprend sa chanson
J'ai tout appris de toi jusqu'au sens du frisson
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un cœur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement
J'ai tout appris de toi pour ce qui me concerne
Qu'il fait jour à midi qu'un ciel peut être bleu
Que le bonheur n'est pas un quinquet de taverne
Tu m'as pris par la main dans cet enfer moderne
Où l'homme ne sait plus ce que c'est qu'être deux
Tu m'as pris par la main comme un amant heureux
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un cœur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement
Qui parle de bonheur a souvent les yeux tristes
N'est-ce pas un sanglot de la déconvenue
Une corde brisée aux doigts du guitariste
Et pourtant je vous dis que le bonheur existe
Ailleurs que dans le rêve ailleurs que dans les nues
Terre terre voici ses rades inconnues
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un cœur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement
Jean Ferrat